JOURNÉE DE L’HYGIÈNE MENSTRUELLE – ROMPRE LE SILENCE ET BRISER LE TABOU

Deux journées sont consacrées à toutes les femmes chaque année, le 8 mars et le 28 mai. Cette dernière date est dédiée à l’hygiène menstruelle, même si celle-ci n’a pas une grande envergure comme la première. Or, les problèmes de santé et d’hygiène liés aux règles concernent un quart de la population menstruée mondiale. Pour marquer la célébration de cette journée mondiale, l’organisation non gouvernementale Azimut a organisé une série d’activités pour sensibiliser davantage la population de la ville d’Antsiranana et ses alentours sur la menstruation. Le but est de contribuer à briser les tabous concernant les cycles menstruels, de vulgariser l’accès à des protections hygiéniques lavables, de banaliser le sujet pour rassurer les femmes et les jeunes filles, et de lutter contre le sentiment de honte et de non-appartenance à la vie en communauté… C’est dans cette optique que l’ONG Azimut, à travers son projet Pahyme (Parlons de l’hygiène menstruelle), a organisé une semaine d’activités pour marquer cette Journée, célébrée chaque 28 mai depuis 2014.

Manque d’information

Du 30 mai au 3 juin, une série de sensibilisations s’est déroulée dans des fokontany, suivie d’une rencontre inter- établissements. Tout s’est terminé à l’Alliance française samedi, où les élèves, les enseignants et les parents ont été invités à assister à l’événement. Azimut a ainsi agi à Antsiranana pour faire reculer ce tabou universel. Depuis 2022, à travers le projet Pahyme, la direction régionale de l’eau de l’assainissement et de l’hygiène de la région Diana, a bénéficié de son appui dans la lutte contre la précarité menstruelle. Selon les explications, à Antsiranana, le manque d’informations, les attitudes négatives et les informations erronées concernant les règles, les tabous et les difficultés à accéder à des protections hygiéniques adaptées et à des infrastructures adéquates empêchent les femmes et l es filles de vivre sereinement la période de leur menstruation et ont des impacts sur leur santé mentale et physique. « Dans la coutume antankarana, les parents habillent bien leurs filles comme si elles se mariaient lorsque leurs règles arrivent pour la première fois, car ce jour est considéré comme une étape importante, décisive, dans leur vie », affirme la porte-parole de l’ONG Azimut. Toutefois, elle a souligné que ces filles ne sont pas informées sur l’équipement à utiliser lorsqu’elles ont leurs règles en raison des fausses idées. Plus spécifiquement, l’association vise à lever le tabou lié aux règles au sein de la population locale et à accroître ses connaissances sur l’hygiène menstruelle.

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